Tout vient à point…
Une fois à la retraite (mais si un jour, promis), continuerez-vous à faire du
vélo ? Peut-être êtes vous déjà retraité.e et lisez assidûment Rustine ? En cette journée de protestation nationale contre la réforme des retraites, nous vous partageons ci-dessous quelques exemples de personnes d’âge avancé qui nous ont inspirés :
- Rolande et Michel, 68 et 73 ans, ont traversé l’Europe à vélo : Belgique, Danemark, Norvège, Allemagne, République Tchèque… Elle répare les vélos quand il plante la tente. Après 9350km et 7 mois en selle, Michel nous lâche, au calme : “On trouve que ce qu’on fait n’est pas extraordinaire”. Quand je serai moins jeune, je veux être comme Rolande et Michel.
- Comment ne pas parler de Jeannie Longo ici ? Médaillée olympique, championne du monde à de multiples reprises ou encore victorieuse du Tour de France féminin, Jeannie Longo est aussi connue pour la longévité de sa carrière. A presque 63 ans, elle est devenue championne du monde du contre-la-montre dans la catégorie 60-64 ans. Madame.
- Et comment ne pas vous rappeler notre incroyable cliente Sylvianne, cycliste parisienne depuis plus de 47 ans ? Du haut de ses 82 ans, elle nous a gentiment accueillis et nous a raconté sa pratique du vélo.
- Pendant ce temps là, Ginette (92 ans) et Sylviane (86 ans) sont confortablement installées dans un triporteur et se baladent sur le port de La Rochelle. Grâce à l’association “À vélo sans âge”, le Centre communal d’action sociale de La Rochelle propose gratuitement des promenades en triporteurs pour les résidents des Ehpad et les Rochelais de plus de 60 ans.
- Sur quoi rouler quand la sagesse nous rattrape ? Un vélo classique sera un excellent compagnon tant que la forme est là. Si le souffle devient court, un VAE permettra de repartir pour de nombreux kilomètres. Et si les douleurs articulaires, troubles musculaires ou pertes d’équilibres vous ont rattrapé, il existe de très nombreux “vélos adaptés” pour continuer à pédaler le plus longtemps possible.
- Eh, après avoir bien profité de leur nouvelle vie de retraité.e.s, certain.e.s vont même jusqu’au bout du chemin en vélo.
On vous souhaite à tous d’aussi belles retraites.
De notre côté, Rustine s’est refaite une beauté : vous pouvez toujours répondre directement à ce mail pour nous dire ce que vous en pensez. Et alors que les trains sont à l’arrêt aujourd’hui, on vous propose nos astuces pour éviter de dérailler dans la rubrique suivante.
Bonne lecture,
Clément, pour l’équipe Cyclofix
PS : vous n’êtes pas encore à la retraite et vous connaissez le monde du vélo ? Cyclofix cherche un.e magasinier.e gestionnaire de stock à Paris dès que possible
Pose cette rustine Michel !
Qui n’a jamais déraillé à vélo ? Après avoir maudit votre vélo sur 5 générations, vous n’avez pas d’autre choix que de vous attaquer à cette chaîne bloquée. Quelques noms d’oiseaux plus tard et les mains noires de cambouis, vous remettez difficilement la chaîne à sa place. Hop, en selle. 500 mètres plus tard, rebelote : ergiohamEgrçàé’yt^”(ç!gyhzzergzGzuhgae.
J’ai déraillé, que faire à part devenir très vulgaire ?
- Arrêtez de pédaler dès que possible : si vous donnez un gros coup de pédale, vous allez bloquer la chaîne d’autant plus et devrez la débloquer à la main. Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes,
- Si possible, passez la vitesse sur le plus petit pignon pour donner du mou à la chaîne,
- Idéalement, enfilez des gants,
- Débloquez la chaîne si vous avez lu notre 1. trop tard,
- Venez placer la chaîne sur le pignon ou le plateau le plus proche,
- Soulevez la roue arrière et pédaler avec votre main pour remettre tout ce bazar en place tendrement.
Mais c’est quoi un pignon ?
Quand ils ne s’appellent pas François, les pignons sont tout simplement les petites roues dentées situées à l’arrière de votre vélo. Chaque pignon a plusieurs dents, sur laquelle la chaîne vient se poser. Plusieurs pignons forment ce qu’on appelle une cassette ou une roue-libre.
Mais pourquoi on déraille en fait ?
Une chaîne qui déraille, cela veut dire que les maillons de la chaîne ne sont plus alignés ou calés comme il faut face aux dents des pignons ou du plateau. La chaîne n’adhère plus, saute et se retrouve coincée ou pendouillante dans le vide. Est-ce que c’est normal ? Pas du tout. Existe-t-il des solutions ? Tout à fait.
Top 5 des astuces pour ne plus dérailler à vélo (la 3ème ne va pas vous étonner)
- Vérifiez régulièrement l’état de votre chaîne et de vos pignons. Une chaîne trop usée ou des pignons endommagés peuvent entraîner des sauts de chaîne et des déraillements. On dit communément qu’une chaîne de vélo a une durée de vie de 3 000 kilomètres. Pour un VAE, ce sera plutôt 2 000 (parfois moins pour certains moteurs pédalier puissants). Une cassette résiste généralement à 6 000 kilomètres de son côté, mais attention : une chaîne usée vient abîmer la cassette et les plateaux. Si vous tardez à changer votre chaîne, vous serez bons pour changer la cassette et les plateaux en même temps, ce qui coûte évidemment plus cher…
- Évitez les passages de vitesses brusques. Les changements de vitesses doivent être fluides pour éviter de mettre la chaîne en tension et la faire sauter. Pas besoin de mettre des coups de pédale de grosse brute quand vous changez de vitesse, bien au contraire.
- Nettoyez régulièrement votre transmission. La saleté et la graisse accumulées sur la chaîne peuvent causer des déraillements en empêchant la chaîne de se positionner correctement sur les pignons. On sort ce vieux T-shirt, du pschit pschit et on astique.
- Vérifiez que vos dérailleurs sont bien réglés. Là on commence à rentrer dans le dur, avec une intervention un peu plus complexe. On vous donne un tuto dédié plus bas.
- Changer de transmission. Si le système de chaîne est le plus répandu, il existe plusieurs alternatives :
- Laissez tomber les pignons qui n’ont fait que vous décevoir toute votre vie. Le système de moyeu à vitesse intégrées a un nom horrible mais finalement logique : les vitesses sont situées dans le moyeu (l’axe traversant de votre roue) : moins d’entretien et plus jamais de déraillement.
- Passer au vélo “single-speed” : les vitesses c’est surfait. Le vélo single-speed n’a plus de vitesses : moins d’entretien, moins cher. Si vous habitez à l’île de Ré, pourquoi pas. Vous montez à Montmartre tous les jours ? Nope.
- Les vélos à courroie : ils sont de plus en plus répandus. A la place de la chaîne, un système de courroie. Avec plusieurs avantages : entretien réduit, déraillement quasi-impossible, système silencieux… Le budget est par contre plus élevé qu’une transmission à chaîne classique.
💡 Le saviez-vous ? Vous pédalez n’importe comment en VAE et ruinez votre chaîne plus vite que votre ombre. Si si. Il faut à tout prix éviter de se mettre en mode Turbo sans jamais changer les vitesses. Cela vient mettre une contrainte énorme sur votre transmission au global et l’abîme à vitesse grand V. Au démarrage notamment, mettez-vous toujours en “petite vitesse” et sélectionnez un mode d’assistance réduit. Votre chaîne déstresse et vous remercie.
Comme d’habitude : vous avez la flemme ? “Pas le time” ? Vous n’avez rien compris à cet article à part la blague sur François Pignon ? Vous pouvez prendre rendez-vous pour qu’un.e pro s’en occupe pour vous
Coucou c’est nous👋
Aujourd’hui, on vous présente Guillaume : depuis 2021, il répare les vélos parisiens : plus de 2 004 à son actif !
#1 C’est quoi ton quotidien de réparateur itinérant ?
Mon quotidien commence par un petit déjeuner devant la météo et ensuite prendre mon vélo pour aller réparer des vélos, c’est à dire voir des sourires et « rendre la liberté » aux personnes chez qui je me déplace et je suis si bien accueilli.
#2 C’est quoi le vélo pour toi ?
Le vélo a commencé par du velotaff il y a moins de 10 ans, quand j’étais dans un bureau. Le vélo me donne une indépendance et me permet de me déplacer là où je veux.
Ensuite j’ai voyagé avec mon vélo, avec des amis ou seul ce qui est très méditatif.
Le vélo a changé ma vie dans mon quotidien et aussi de manière psychologique, ce n’est pas tant le vélo que j’aime, c’est surtout ce qu’il me permet de faire, me déplacer, me balader, voyager. Les petites souffrances sont largement compensées par les paysages que je vois, surtout en haut d’une côte !
#3 Tu roules avec quoi ?
Je roule énormément avec ma randonneuse Fuji Touring qui me permet aussi de travailler comme mécanicien et de transporter 80% de mes outils.
Et j’ai aussi un vélo de route Peugeot Richard Virenque old school qu’un client m’avait donné quand je travaillais dans un atelier
Merci d’avoir lu cette édition de Rustine. On vous donne rendez-vous dans 2 semaines pour la prochaine ! 💌
À très vite,
Clément et toute l’équipe Cyclofix