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Le vélo, une activité inclusive ?

Temps de lecture : 5 minutes

Le vélo, une activité inclusive ?

On est sûrement tous d’accord à ce sujet : une bonne balade à vélo, ça fait vraiment du bien. Si certains vélos nous permettent de pédaler à plusieurs, la plupart du temps, la relation vélo / cycliste est tout de même particulière. Sur un biclou, on est souvent seul.e. Alors isolé.e dans notre petite bulle de cycliste, on peut vite en oublier le reste du monde.

Et si on relevait un peu la tête du guidon pour penser à TOU.TE.S les cyclistes ?

Cette semaine, Cyclofix met en lumière celles et ceux qui sont les moins représenté.e.s à vélo. Parce que pédaler c’est bien, en pensant aux autres, c’est mieux.

La place de la femme vous dites ? Aussi à vélo !

On vous en parlait déjà dans l’article au sujet de l’histoire du Tour de France féminin : les femmes ont parfois bien plus de mal que les hommes à se faire une place sur les pistes cyclables.

Cyclofix a d’ailleurs organisé un événement pour traiter exclusivement de ce sujet. On y retrouvait :

Ce qu’il en est principalement ressorti ?

“Le vélo est un incroyable outil d’émancipation pour les femmes”. 💪

Le vélo peut, entre autres, permettre à une femme de :

  • Se déplacer sans voiture, sur de longues distances, même avec des enfants ou diverses charges à porter.
  • Se sentir plus libre et rassurée, en maîtrisant sa mobilité face à l’insécurité qui peut être ressentie en ville.

Pour en témoigner, une multitude d’initiatives se mettent en place en faveur d’une pratique cycliste à la fois plus accessible et plus agréable pour le sexe qualifié (bien évidemment à tort 🙄) de faible.

Wilma, par exemple, est une marque qui lance actuellement la première pad menstruelle pour cycliste. N’ayons pas honte de poser la question : à part une femme, qui aurait pu avoir une telle idée ?

C’est grâce à ce type d’initiatives que les femmes prennent progressivement place dans le monde du vélo.

Peu importe ce que peuvent mettre en avant les memes les plus drôles d’internet, les femmes en ont fini de se cantonner à la cuisine, et ce depuis bien longtemps ! Alors pourquoi ne s’attaqueraient-elles pas au vélo ? 🚲👩🏻👩🏼👩🏽👩🏾👩🏿

Le vélo avec un handicap : cap ou pas cap ?

les femmes ne sont pas les seules à être mises de côté quand on parle de pédaler.

Que ce soit dans les médias ou dans les publicités de l’univers des mobilités douces, on a tendance à mettre en avant des physiques très normés. Dès lors, on oublie facilement que tout le monde n’a pas deux bras et deux jambes en parfait état de fonctionnement.

On s’adresse rarement aux personnes handicapées quand il est question de vélo. Et on a sacrément tort. 🤡 Le handisport regorge de paracyclistes dont la détermination force le respect.

Certains handicaps, moins impactants que d’autres sur le plan cycliste, permettent aux handisporti.f.ve.s de pédaler sur des vélos conventionnels.

Katell Alençon & Marie Patouillet sont toutes deux coureuses de paracyclisme sur piste et pratiquent le vélo assises, dans la même position que les personnes valides.

D’autres handicaps, plus poussés, nécessitent un vélo adapté.

Depuis un accident de ski, Florian Jouanny est privé de l’usage de ses jambes. Ce handicap ne l’a pas empêché d’être champion de France de paracyclisme, et ce à plusieurs reprises.

Florian pratique le handbike.

Il s’agit d’un vélo qui se conduit couché. Sur cet engin, c’est à la force de ses bras que le cycliste dirige les roues qui le portent.

Et il existe bien d’autres types de vélo pour pallier le handicap :

  • Le vélo tandem se pratique en cas de déficience visuelle,
  • Le tricycle s’adresse aux personnes qui souffrent de troubles moteurs, de traumatismes crâniens ou d’hémiplégie,
  • Le vélo solo est dédié aux déficiences auditives

En définitive, si le handicap est peu représenté dans les milieux cyclistes, il existe tout un monde de handisport auquel on vous suggère de vous intéresser. 👀

Personnellement, plus motivant, on a jamais vu.

Le vélo en gros

Il existe une expression qui peut prêter à débat. C’est celle du “physique de cycliste”.

Mettons tout de suite les choses au clair : “gros.se” n’est pas un gros mot. Certaines personnes le sont, d’autres pas.

Alors on peut parler d’embonpoint, de surcharge pondérale, ou encore d’obésité… Mais le résultat reste le même. Certaines personnes ne sont pas fines, et tant qu’elles le vivent bien, sans problème de santé, ce n’est pas grave 🤷‍♂️🤷‍♀️.

Ce que recouvre l’expression “avoir un physique de cycliste” ? On le sait tous.

La figure normée du cycliste est celle d’un sportif aux muscles apparents, dont on sait de visu qu’il n’est pas en surpoids.

Pour la plupart, les modèles actuels et passés de vélo sur le marché ne sont pas adaptés aux morphologies les plus imposantes.

C’est peut-être l’un des éléments qui a installé et accentue encore l’usage de l’expression “avoir un physique de cycliste”.

Pour autant, il n’est pas impossible pour les personnes en surpoids de profiter du moment de détente qu’offre une sortie à deux roues !

De plus en plus de marques prennent en compte les spécificités de chacun.

Comme les femmes et les personnes en situation de handicap, les personnes en surpoids commencent à éveiller l’intérêt des enseignes de l’univers cycliste.

Qui a dit que quelques kilos en trop empêchaient d’envisager des courses effrénées à vélo ? Il y a là tout un pan de la société à satisfaire en termes d’équipement à deux roues.

Certaines enseignes comme Machines For Freedom ou encore Fad Lad at the Back l’ont bien compris, et ne comptent pas passer à côté.

Oui, le vélo est l’une des meilleures activités pour perdre du poids et se remettre en forme. Mais c’est aussi, et avant tout une pratique simple qu’on peut aborder non pas par ambition de sculpter son corps, mais simplement par plaisir, pour la liberté qu’il procure.

Parce que quand on roule et qu’on ne touche plus le sol de nos pieds, le sentiment d’être presque un oiseau nous frappe tous, indépendamment des kilos que peuvent indiquer la balance.

__

À l’heure où le Giec nous parle d’inverser la tendance climatique sous 3 ans, il est plus qu’important d’opter pour des modes de déplacement éthiques.

Le vélo est bien souvent le plus simple à adopter. Encore faut-il s’en sentir légitime.

Donner plus de visibilité aux cyclistes de tous les horizons peut pousser plus de personnes à intégrer le vélo à leur quotidien. Et entre nous, ça nous arrangerait bien. 😉

Alors pédalez toujours sans oublier les autres, et même pourquoi pas, en les encourageant !

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