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Le Tour des Goodies – Un Tour de France comme un pro, ou presque

Temps de lecture : 8 minutes

Vouloir grimper les mythiques cols comme les coureurs du Tour du France ; c’était le rêve d’une bande de jeunes passionnés. Ce rêve est devenu réalité avec le Tour des Goodies. Pour sa 8ème édition, cette course se tiendra du 28 au 30 septembre au Mont Ventoux. 100 coureurs (20 équipes) prendront le départ ! On a interviewé les membres de la team Cyclofix.

Notre team se compose de François, Greg, Ghislain, Emmanuel et William.
Interview de nos coureurs sur le Tour des Goodies

LE TOUR DES GOODIES

Parlez-moi un peu de vous : présentation, job, parcours, etc.

François : Je m’appelle François j’ai 28 ans, et je suis actuaire (Wikipedia : “du latin actuarius, spécialiste de l’application du calcul des probabilités et de la statistique aux questions d’assurance et de finance”).

Greg : Gregory, 31 ans, contrôleur de gestion. J’ai commencé le vélo très jeune (12 ans) puis j’ai joué au foot et à d’autres jeux.. ce n’est que vers 20 ans que je m’y suis remis. Le foot est un jeu, le vélo un sport ! 💪🏼

Ghislain : Je m’appelle Ghislain j’ai 30 ans, et je fais des plats en bocaux pour des room-services d’hôtels.

Emmanuel : Emmanuel, actuaire également (François était mon alternant, c’est pour ça qu’il n’aura pas le droit de me passer dans le Ventoux!)

William : Diplômé de l’Université Lyon 1 en actuariat comme mon leader François Contador, je suis à Paris depuis 3 ans maintenant. C’est sympa pour beaucoup de choses, sauf pour le vélo. Lyon et ses environs sont bien mieux !

Comment vous est venu l’amour pour le vélo ? Un petit souvenir à partager ?

François : Mon histoire avec le vélo commence enfant, devant le tour de France (je revois encore parfaitement Armstrong qui coupe à travers champ après avoir vu chuté Beloki juste devant lui !) Elle enchaîne avec le Vélib et le Vélov (à Lyon) comme moyen de transport à toute heure du jour et de la nuit. Et ce n’est que depuis 3 ans que c’est devenu un sport, cyclisme sur route, d’abord avec mon papa puis avec les copains et aussi en solo. Mais j’en oublie surtout pas le coté pratique : le vélotaf quotidien, et j’essaye aussi de l’emmener partout en WE (les galères du train…). Je suis même allé à un mariage à vélo.

Greg : Voir mon grand frère ramener des bouquets le dimanche à ma mère suite à ses victoires m’a beaucoup intrigué. Allez s’amuser avec ses potes sur un vélo et faire plaisir gratos à sa maman ! Bon plan non ?!

Ghislain : L’amour pour le vélo c’est surtout un Non amour des moteurs et du permis de conduire, alors quand tu viens de la campagne les trajets passent par les premiers tours de pédales.

Emmanuel : Un oncle qui court au bord de la piscine et qui se casse la gueule car il était en train de louper l’étape de 98 où Pantani mettait tout le monde au pas. Le cyclisme pro (Tour de France notamment) incite vraiment à s’y mettre !

William : En deux temps, d’abord quand j’étais petit j’ai essayé de suivre mon père mais je ne voyais que les efforts. Ascension du Col du Cou à 10 ans, horrible ! C’était juste 8km à 6% mais le calvaire. Au final c’est à la Fac où j’ai bien repris avec des potes et le papa, qui m’a fait don de son ancien vélo de route.

Pourquoi le Tour des Goodies ? Un pronostic sur votre temps ?

François : C’est un super événement, très convivial, ou chacun y trouve son bonheur : les plus costauds se tirent la bourre, mais finalement tout le monde souffre autant dans les étapes dantesques concoctées par l’orga, qui est au petits oignons tout le weekend. Le fait que ce soit sur deux jours, avec un CLM par équipe et une grosse étape de montagne rend le truc vraiment intense, on se sent un peu pro (bon après on regarde nos chronos, et on arrête de rêver). Avec la team, on a très envie de remporter l’étape par équipe, et sur l’étape reine du Ventoux on a de bonnes cartes à jouer également. Dur de se prononcer sur un temps mais moins de 1h30 d’ascension promettra un très bon classement final !

Greg : Voir le raid suicide de François en 2017 sur l’épreuve m’a convaincu… il lui faut des lieutenants pour tempérer la bête 😉 On espère vraiment ramener le bouquet sur le CLM. Pour le Ventoux, on a encore 3 mois pour être prêt 😱

Ghislain : Je me suis laissé convaincre par Greg qui avait lui même été convaincu par François. Ca change de la routine du triathlon et ça à l’air hyper convivial. Pour le temps ça dépendra de ce que l’on a donné avant, mais ça pourrait être cool de monter en moins de 1h30.

Emmanuel : Un moment convivial à partager avec les copains, un cadre propice au plaisir du cyclisme, une équipe comme chez les pro !

William : Parce qu’on peut courir en équipe et faire des interviews en live à un journaliste à moto ! Et niveau temps, je n’ai jamais fait le Ventoux donc ça sera surtout sur la forme des mollets.

Greg et François

VÉLO

Que pensez-vous de l’indemnité kilométrique vélo ? Est-elle suffisante (cf : 0,25€ par kilomètre parcouru) ?

François : Je pense que la motivation financière est un très bon levier pour pousser les gens à utiliser le vélo. Mais elle n’est pas assez bien réfléchie. Il faudrait déjà que ce soit cumulable avec l’indemnisation de transports en commun (car parfois on préfère quand même le métro : pluie, trop froid, trop chaud…). Elle devrait être fixe jusqu’à un certain seuil (au moins une trentaine d’euros mensuellement), puis variable au delà avec les kilomètres.

Ghislain : Je pense que c’est une bonne chose, mais que ça pourrait être mieux, genre une aide pour le matos et l’obsolescence du vélo.

Emmanuel : Elle est ridiculement petite car elle est plafonnée !!! Puis le vélo c’est dangereux, risquer sa vie pour toucher 200 euros par an, c’est un peu limite. On verra quand les villes seront fermées aux automobilistes.

Toujours sur le thème de indemnité kilométrique vélo : comment la développer davantage dans les entreprises ?

François : Il faut aussi que tous les autres acteurs aillent en ce sens : mise à disposition de douches au travail, continuer à améliorer les pistes cyclables, à sensibiliser toujours plus les voitures à notre présence… Mais c’est LA solution, quand on voit que le réseau est déjà saturé (transport en commun et voirie). En dehors des pépins mécaniques (géré par Cyclofix), et avec une bien meilleure politique de partage de la route, je ne vois que des avantages pour tout le monde à promouvoir le vélo (santé, humeur, etc).

Ghislain : 0,25 cents au kilo c’est anecdotique, augmenter un peu le tout et la encore peut être jouer sur des avantages pour des casques des antivols etc …

Emmanuel : Je suis contre la développer sans développer le reste les infrastructures routières pour les cyclistes. Il vaut mieux développer les espaces de co-working ou le télé-travail pour perdre moins de temps dans les transports et utiliser ce temps pour faire du vélo.

Une idée d’une loi à mettre en place pour plus de sécurité sur les routes ?

François : Ce n’est pas une loi qui résoudra le problème mais une meilleur connaissance de la pratique de chacun. La voiture qui oublie le cligno, ne vérifie pas le rétro de droite, et tourne juste devant vos roues, ça arrive tous les jours alors que ça ne devrait jamais arriver ! La piste cyclable doit être traitée comme n’importe quel autre route par tous les usagers (piétons et voitures). On a besoin de responsabilisation et non de loi !

Ghislain : Oui à Paris, mettre en taule les scoots qui utilisent les pistes cyclables. (euuuuuuh, c’est un peu extrême Ghislain, non ?).

Emmanuel : Fermer des tronçons de route le dimanche par exemple (ce qui est fait dans les alpes par exemple) pour faire du vélo en toute sécurité. Tant qu’il y aura des automobilistes et le stress parisien, je ne vois pas comment garantir la sécurité.

Greg et Ghislain / William / Emmanuel

DÉCALÉ

Vous préférez à vie devoir porter une casque en forme de tête de licorne ou un tutu rose avec des paillettes ?

François : Clairement le casque à vie, déjà ça m’éviterait d’avoir à remonter chez moi un matin sur deux parce qu’une fois en bas je me rend compte que je l’ai oublié, et puis peut-être que la forme de licorne me rendrait plus visible et qu’on arrêterait de me couper la route !

Greg : Le casque ! Très aero la licorne. La danseuse, pas trop mon truc.

Ghislain : Je préfère Batman que Superman, je le trouve naze avec sa mèche.
Emmanuel : Je préfère avoir deux bras de 9 mètres (les fans de Palmade auront reconnu…!).

Parlons voyage : vous avez déjà fait un road trip à vélo ? Si oui, où. Si non, vous aimeriez aller où ?

François : Je n’ai encore jamais fait de vélo itinérant mais j’en rêve : une traversée du lac Baïkal en hiver serait un projet fou !

Greg : Paris-Bretagne, tour de Slovaquie 1200km (oui, une idée de mon frère). Le vélo c’est la liberté et des rencontres assurées.

Ghislain : Non le fait d’avoir de l’équipement sur le vélo c’est pas pour moi et j’suis trop bordélique il me faudrait une remorque. Mais avec mes potes quand on est soul on parle de traverser le canada avec un mec qui drive le matos par jour et les autres qui roulent.

Emmanuel : Je voudrais faire la fameuse traversée des Alpes.

William : Bike trip pas vraiment, mais l’an dernier on est parti à 3 dans les Carpates en Roumanie. 3 vélos dans le coffre de la voiture, et des arrêts grimpette de col et balade en Transylvanie, c’était magnifique. Montée de la Transfăgărașan, le Ventoux local -> une merveille

Dans la vie perso, c’est quoi votre vélo ?

François : Un vélo de route KTM, la même marque que les motos, mais y a pas de moteur, promis ! (chuuut).

Greg : Canyon aeroad vrouum et CLM Spe Shiv VROOUUM ! J’adore Canyon. Vendre du top matos avec des prix pareil aide au développement de notre sport. Les vélocistes comprennent toujours pas ce qui leur arrive…

Ghislain : Un time scylon (en cours de fabrication ) et un canyon speedmax.

Emmanuel : Un look

William : Un Giant TCR jaune, le même que Jalabert dans les années 2000. Il approche les 20 ans mais super état et il a carrément du style. C’était le vélo de mon père, avant qu’il ne change, donc j’ai eu la chance de pouvoir récupérer le bolide déjà tout préparé.

CONSEIL

Un petit conseil aux passionnés de vélos (ou autres) qui aimeraient faire le Mont Ventoux ? Parce que ça grimpe…

François : C’est une bonne souffrance, mais quelle que soit la vitesse, les kilomètres tombent petit à petit, il y a toujours du monde qui encourage, on trouve son rythme (surtout bien penser à mouliner !) et on est très fier une fois la haut.Et on oublie surtout pas le célèbre dicton cycliste : “pédale aussi fort que t’es con !”

Ghislain : Je suis un adepte de la non gestion de course. donc partir fort, serrer les dents, si tu pètes c’est que tu t’es pas assez entrainé, reviens l’année prochaine. Puis bon sur un malentendu…

Emmanuel : Il faut serrer les dents jusqu’au chalet et après c’est que du bonus! Personnellement, je l’ai fait presque de nuit et je me suis vraiment retrouvé sur la lune !!

William : Le paysage avant tout ! La France est belle et encore plus à vélo.

Bon courage la Team ! On est avec vous et on est sûr que vous allez gagner !

Pour vivre la course de l’intérieur, lisez le retour de Yoann qui faisait aussi partie de l’aventure.

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