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La micromobilité en Europe vue par un Parisien, après 5570 km parcourus à vélo

Temps de lecture : 6 minutes

MICROMOBILITE EN EUROPE

Clément nous raconte son expérience sur les routes européennes !

Chez Cyclofix, nous avons différents profils quant à la passion vélo : il y a les fous du vélos (complètement accro), les riders tranquilles du trajet quotidien, et les plus relax qui n’ont toujours pas osé délaisser leur pass Navigo.

Parmi les foufous, il y a Clément ; passionné de vélo depuis 2014 et rider acharné, il a décidé — après 9 mois passés chez Cyclofix — de faire un break pour un tour de l’Europe à vélo.

Un équipement bien pensé (et bien pesé !)

Tel un vrai pro, c’est avec seulement 18 kilos d’équipement qu’il a chargé son vélo pour cette aventure en juin 2019.

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70 jours — 5570km

De retour le 30 août 2019 après 70 jours, Clément a parcouru 5570km à vélo.

Ci-dessous, la carte de son trajet :
– en jaune, ses trajets à vélo
– en noire, ses trajets en bus

Retour chiffré

Avant de laisser place à son récit, un focus chiffré — quelque peu impressionnant— nous paraissait indispensable pour illustrer son voyage :

Clément nous raconte sa belle aventure

Cycliste affirmé vivant à Paris depuis quelques temps, j’ai l’habitude de cette vie en ville où les gens sont pressés et où la diversité des modes de transport est très représentée dans les rues.

J’aurais pu faire ce tour d’Europe en trottinette mais je n’ai pas trouvé de rallonge électrique suffisamment longue pour ce voyage !

Cyclofixeur au regard affûté, je suis parti observer ce qui se fait chez nos chers voisins et c’est donc tout naturellement, sur mon fidèle vélo, que j’ai pris la route.

La micromobilité dans les villes européennes vs. Paris

Me voilà embarqué pour une petite promenade de santé ! À priori, il faut pédaler pour avancer quel que soit le pays ! Rien ne change sur ce point là ! Une partie sur les routes de campagnes, d’autres sur les eurovelo.

Je vous entends d’ici : “les quoi ?” Tu connais pas les eurovelo ? Ce sont des itinéraires cyclables bien balisés qui traversent l’Europe. On y trouve tout ce qu’il faut en chemin : campings, restaurants, supermarchés, visites culturelles et évidemment beaucoup d’autres voyageurs.

On pourrait penser qu’on y rencontrera uniquement des accros du vélos, traversant l’Europe en quête de dépaysement total, à grands coups de pédales acharnés.

Que nenni !

J’ai croisé des promeneurs du dimanche qui habitent le patelin d’à côté, des retraités qui vont de camping en camping, des familles (avec ou sans remorque pour le chien), sans oublier les bandes de potes en vacances. On trouve vraiment tous types de cyclistes !

Quelques chiffres

D’après Le Monde.fr, la proportion des citoyens de l’Union européenne qui utilisent le vélo comme mode de déplacement principal au quotidien s’étend à seulement 8%. Copenhague arrive en tête du palmarès des capitales avec 35% suivie par Amsterdam (32%) et Berlin (13%). La France, avec 4%, n’est que 19ème sur 28 !

Photo by Febiyan on Unsplash

Les grandes villes européennes ont toutes la même tendance à pousser l’usage du vélo où les pistes cyclables sont omniprésentes. Plus ou moins récentes, elles ont chacune leur style selon le paysage urbain : bandes cyclables sur la route, voies séparées, itinéraires pour cyclistes et piétons, etc. Un bon point pour les villes qui aident à rendre nos déplacements vélocipédiques de plus en plus sécurisés !

Le vélo apparaît comme un moyen de transport à la mode et de nouvelles infrastructures fleurissent aux quatre coins de chaque ville.

Cependant, Paris reste pour moi LA ville de la micromobilité de part sa foule de moyens de transports. C’est aussi la ville où j’ai croisé le plus grand nombre de trottinettes.

Étrangement le fromage m’a plus manqué que ces engins à deux roues…

Europe vs. France : qu’est-ce qui change ?

Premièrement, les mentalités ; plus les villes sont petites, plus les gens sont zen et donc plus se déplacer à vélo est agréable. Je ne dis pas que le vélo est à bannir à Paris — bien entendu — mais j’étais plus relax à l’idée de laisser mon bicycle dans la rue le temps de siroter une mousse ou un café à l’ombre d’une terrasse.

A ce sujet, la Suisse est fan-tas-tique ! J’ai pu laisser mon vélo sans antivol, mon téléphone et mon portefeuille sur la table, une heure après ça n’avait pas bougé ! En revanche, méfiez-vous, la délation est courante.

Certaines villes, comme Salzburg en Autriche, ont de véritables parkings à vélos à chaque coin de rue. On y voit pourtant moins de cyclistes qu’à Paris.

Photo by João Marcelo Martins on Unsplash

Quant à l’Italie, elle à une approche assez particulière de la construction de ses routes ; sa technique consiste à reboucher des trous par ci par là. Les routes sont de vrais gruyères !

Le centre ville de Milan est tapie de pavés. Si je vous dis qu’on peut y être aussi secoué que sur un Paris-Roubaix, vous pouvez me croire ! Étonnement, beaucoup de cyclistes affrontent ces pavés tous les jours…à mon avis les secousses doivent aider à la digestion des pizzas (moins étonnant du coup) !

Les vélos cargos sont également présents dans les grandes villes. Cependant, leur utilisation reste rare malgré leur efficacité quand il s’agit de transporter du volume en centre ville ou ailleurs !

Avec les copains de chez Couriier on a fait une “Cargolonie de vacances” à base de 19 cyclistes sur l’axe Paris — Bruxelles avec les 2/3 de la troupe en cargo !

Je ne jure plus que par ça désormais. Pourquoi ?

  • Transporter le vélo accidenté d’un pote ? C’est possible !
  • Apporter tous les lots des sponsors de la course ? C’est possible !
  • Déplacer son ami photographe ambulant ? C’est possible aussi !
  • Transporter des bières pour l’apéro ? Oui, ça se fait bien aussi !

Pour moi c’est vraiment le véhicule utilitaire de demain.

D’ailleurs, mon premier arrêt en rentrant à Paris s’est fait chez Cyclofix. Ni une ni deux, mon cargo était commandé avant même d’être rentré chez moi !

Et l’électrique dans tout ça ?

Comment parler du vélo sans parler de l’électrique…de plus en plus présent en France, on constate que nos voisins ont une sacré avance dans ce domaine, surtout nos voisins Suisses et Allemands ! Une excellente alternative pour ceux qui ont des trajets vélos/boulot/dodo un peu long, de grosses montées, ou simplement pour les gens qui souhaitent voyager sans effort (ou presque).

2,1 millions de vélos électriques neufs ont été vendus en Europe en 2017 (contre 20,5 millions pour des vélos standards). Cette donnée est en forte progression, pour le plus grand bonheur des écologistes et de l’industrie du cycle !

Credit : Cyclofix

Pour ce qui est de la trottinette électrique — engin omniprésent dans toutes les rues de Paris — on en trouve aussi dans toutes les grandes villes mais en moindres proportions. À Paris, c’est à la fois une bonne solution pour se déplacer et un réel parcours de saut d’obstacles car on en trouve absolument partout sur les trottoirs, un vrai calvaire ! Entre nous, pour avoir essayé les deux, il n’y a pas photo, le vélo est bien plus fun et plus sécurisant.

Alors, véritable phénomène de mode ou nouveau moyen de déplacement ? La réponse d’ici quelques mois !

Le concept Cyclofix

J’ai discuté avec bon nombre de voyageurs et quand je présente le concept de Cyclofix on peut dire que les Français ont une chance formidable de pouvoir profiter d’un tel service ! Je n’ai pour l’instant vu aucun concept similaire malgré le fait que les solutions de réparations évoluent très vite.

En bref.

Quel que soit le pays ou la ville, que le terrain soit plat ou valloné, des solutions de mobilité douce existent déjà ! Du vélo au vélo à assistance électrique en passant par la trottinette et le cargo (pour emmener les enfants à l’école par exemple), il y a de quoi satisfaire tout le monde.

À nous de faire l’effort de changer nos habitudes et de laisser la voiture au garage (ou de la vendre pour s’acheter un beau vélo cargo !).

J’ai pédalé 5570km grâce à la seule force de mes gambettes avec 18kg de chargement…alors, quand on veut, on peut ! 😉

Vous avez des questions à poser à Clément ? Contactez-le sur insta, il se fera un plaisir de partager son expérience !

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