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Des VTT, de la boue et la bruche !

Temps de lecture : 4 minutes

Des VTT, de la boue et la bruche !

Le 18 Juin dernier se tenait une épreuve du Cannondale Enduro Tour, dans les collines aux alentours de Muhlbach sur Bruche (à 40 minutes de Strasbourg). Le soleil était au rendez-vous. 400 vététistes participaient à la course dont Antoine, mécanicien chez Cyclofix qui nous raconte son parcours.

Enduro ? Kesako ?

L’enduro est une pratique de VTT assez engagée à mi-chemin entre la DH (descente) et le Cross-Country. Il y a des liaisons, à profil ascendant, non chronométrées à faire à vélo, et des spéciales, à profil descendant (mais avec quelques relances). Les spéciales sont chronométrées. Elles se déroulent dans des singles naturels, sans modules crées par l’homme. Le classement se fait en additionnant les temps des spéciales. Afin d’éviter de se gêner, le départ a lieu toutes les 20 secondes. Mais cela n’empêche pas de rattraper le coureur précédent, ou bien de se faire rattraper.

Cet enduro comportait 6 spéciales, totalisant 33 km, dont 1600 mètres de dénivelé positif.

08h30, Le départ est donné..

J’arrive donc sur place vers 7h40 pour retirer ma plaque. Le départ est prévu à 8h30. Une fois le casque intégral, la dorsale, les genouillères et gants longs enfilés (protections obligatoires pour toute course d’enduro), je m’élance sur mon vélo pour la première liaison. Une petite mise en jambe de 6 km pour
200 m de D+. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Je suis vite fixé : le terrain est extrêmement meuble et il y a très peu de grip, le manque de pluie des derniers jours n’ayant pas aidé à rétablir l’adhérence des singles.

Je ne suis vraiment pas habitué à ce type de terrain. Je le préfère plus sec et rocailleux. Je décide alors de lever un peu le pied pour éviter la chute. Le reste de la spéciale se déroule sans encombre. La deuxième liaison est la plus longue : 450 m de D+ pour 8 km. J’en viens à bout en 55 minutes. La deuxième partie chronométrée est super et se passe très bien : départ sur un single très étroit, bordé d’arbres avec un peu de pente, le tout pour 300 m de D- et 1.5 km de distance. La troisième spéciale est très raide. La plus dure de toute la course. De nombreux virages dans la pente avec beaucoup de racines.
Je chute vers le milieu de la spéciale dans un virage très mal négocié. A l’occasion, je perds ma gourde.

“C’est simple, sur les dix premiers mètres de forêt, je ne vois presque rien..”

Je commence à avoir des crampes un peu partout sur les jambes. Lors de la numéro 4, il fallait passer entre des rochers très étroits, juste assez espacés pour les pneus. J’ai failli y laisser mon dérailleur, mais heureusement, je n’ai pas eu de dégâts matériels.

Le plus dur de la course est maintenant passé, il ne reste plus que deux spéciales et deux liaisons assez courtes. L’avant dernière traverse quelques chemins de forêt, avec de grosses marches de deux mètres de haut à franchir. Il y a une alternance entre le soleil et l’ombre qui aveugle le temps que les yeux s’adaptent à la pénombre de la forêt. C’est simple, sur les dix premiers mètres de forêt, je ne vois presque rien tellement les arbres sont proches et la forêt sombre.

Enfin, la dernière spéciale..

Je commence à avoir mal partout. Le départ s’effectue à deux sur un chemin large d’environ deux mètres. J’arrive à prendre la tête du binôme, mais la perds rapidement après une chute dans un mur de 50 mètres à plus de 56% de pente ! Je remonte sur mon vélo en pensant à la tarte flambée bien méritée offerte par les organisateurs. Il est alors 15h15 quand j’arrive au fameux ravitaillement, synonyme de la fin de la course.

Niveau chrono, je termine 293ème sur 400, ce qui n’est pas trop mal pour une première. Je ferai mieux l’année prochaine.

La spéciale “Muhlbach sur Bruche” en vidéo !

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