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5 scandales qui ont marqué le Tour de France

Temps de lecture : 4 minutes


Le Tour de France, c’est une belle histoire qui dure depuis maintenant 109 ans. Elle met à l’honneur le vélo, mais aussi des valeurs telles que le fairplay, ou encore le dépassement de soi. Si l’événement se déroule généralement dans le respect des règles, certaines affaires ont défrayé la chronique. Après avoir traité des exploits du Tour de France, Cyclofix revient pour vous sur 5 scandales qui ont marqué le Tour de France.

1911 : Paul Duboc, l’affaire du poison

On commence fort avec une affaire « d’empoisonnement ».

En 1911, Paul Duboc est leader du Tour de France.

Le cycliste a déjà remporté 4 étapes quand il accepte de boire dans la gourde que lui tend un inconnu. 

Dans les minutes qui suivent, Duboc s’effondre sur le bord de la route. On parle tout de suite d’empoisonnement. 

Le coureur du Tour de France Paul Duboc à vélo

Bien qu’on pense à un coup monté par des concurrents, aucun coupable n’est identifié.

On pourrait rester sur cette version des faits et argumenter que les coureurs du Tour de France se comportent parfois comme les courtisans de la Cour de France (l’affaire des poisons vous connaissez ?)…  Mais avec le recul, certains évoquent la possibilité d’un simple problème digestif lié à l’association entre :

Malgré cet incident, Paul Duboc finira second de ce Tour de France.

Empoisonnement ou digestion catastrophique, à ce jour, le mystère reste entier.

1988 : Delgado, le chanceux du Tour de France

Sur le Tour de France 1988, le maillot jaune espagnol Pedro Delgado est contrôlé positif au probénécide, un produit masquant. 

A l’époque, c’est une substance interdite par le CIO (Comité International Olympique), mais pas encore par l’UCI (Union Cycliste Internationale). 

Sacré coup de chance pour Delgado puisque par la suite l’UCI finit par interdire l’usage du probénécide !

Pedro Delgado en pleine course (sous probénécide ?)

Le coureur n’est pas exclu de la course, et la remporte devant le Néerlandais Sean Rooks.

Le comble ? En juin 2009, Rooks confessera avoir utilisé les mêmes produits que l’équipe Festina au cours de sa carrière.

Vous ne connaissez pas l’affaire Festina ? Aucun problème, on en parle de suite.

Petit spoiler : Les stupéfiants, la dope et la drogue, c’est mal !

1998 : Le scandale Festina

Dans le dossier Festina, il est question de dopage.

Tout commence le 8 juillet, soit trois jours avant le Tour de France 1998.

Ce soir-là, le docteur Willy Voet, soigneur de l’équipe Festina, se fait interpeller par la douane française à la frontière franco-belge. 

On découvre plus de quatre cents flacons de produits dopants et stupéfiants dans le coffre de sa voiture.

Au premier jour de la révélation du scandale Festina, les médias sont déjà très impliqués

Selon Bruno Roussel – alors directeur sportif de Festina – lorsqu’il apprend l’arrestation de Voet à Richard Virenque, la première question du cycliste français est : « Comment vais-je faire pour mes produits ? »

Le 23 juillet, les neuf coureurs de Festina sont entendus par la police.

Des prélèvements de sang, de cheveux et d’urines sont pratiqués en vue d’analyse. 

En dehors de Richard Virenque, Pascal Hervé et Neil Stephens, les membres de l’équipe avouent s’être dopés de leur plein gré. 

Le 29 juillet, pour protester contre « les méthodes indignes de la police », les cyclistes font grève.

Le 30 novembre, les résultats des analyses pratiquées le 23 juillet à Lyon établissent que huit des neuf coureurs de Festina, dont Virenque, ont pris de l’EPO et quatre d’entre eux des amphétamines.

1999-2007 : Lance Armstrong, gloire et déboires

De 1999 à 2005 Lance Armstrong remporte 7 Tour de France. Un exploit inégalé.

C’est dès l’année de sa première victoire que le cycliste américain est contrôlé positif aux corticoïdes. Pour ce produit, il dispose d’une ordonnance. Pour le reste …

En 2003 on retrouve des seringues et des médicaments dans les poubelles de l’équipe d’Armstrong, l’US Postal.

On établi vite le lien avec le docteur Michele Ferrari. Ce médecin Italien est impliqué dans plusieurs affaires de dopage. 

Épinglés pour triche, les ex-coéquipiers d’Armstrong, Floyd Landis et Tyler Hamilton, se mettent à faire des révélations… 

Par la suite, toutes les victoires d’Armstrong sont disqualifiées.

Pour en connaître plus sur cette affaire, vous pouvez voir le film “The Program” dans lequel Ben Foster joue le rôle d’Armstrong.

Le film « The Program » retrace tout le scandale lié à Armstrong, le plus illustre des tricheurs du Tour de France

2010 : Renshaw fait son show

Sur la 11ème étape du Tour de France 2010, l’australien Mark Renshaw se la joue façon Zizou.

En 2006, le coup de boule de Zidane en finale du mondial de football fait scandale… En plus d’avoir l’air de faire mal

Au beau milieu d’un sprint, le coureur donne des coups de casque à l’un de ses adversaires, le Néo-Zélandais Julian Dean.

La raison de ce geste ? D’après Renshaw, il “ne pouvait pas faire autrement [car Dean] le poussait dans les barrières”.

De son côté, Julian Dean déplore « une attitude inappropriée et dangereuse ».

Un avis sûrement partagé par le jury des commissaires puisqu’à la suite de cet incident, Renshaw est déclassé et exclu du Tour.

Le 109ème Tour de France s’est terminé sur la victoire de Jasper Philipsen sur les Champs-Elysées, tandis que Jonas Vingegaard a remporté sa première Grande Boucle. Comme bien d’autres années, le Tour de France 2022 aura connu son lot de sujets à controverses. La compétition sportive évoluant avec son temps, elle se heurte désormais à des scandales liés à l’écologie entre autres. Si ces sorties de presse peuvent ternir l’image de l’événement, la Grande Boucle reste un vivier de talents sportifs en quête d’exploits cyclistes. Pour cette raison, on ne manquera pas de suivre la 110ème édition l’an prochain, et toutes celles qui suivront d’ailleurs. Vous serez au rendez-vous ?

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